mardi 17 septembre 2013

Récap : 7 mois à Toronto


 Voilà maintenant 7 mois que j'ai rejoins l'amoureux à Toronto. J'adore lire les témoignages des gens, du coup je me suis dit, allez hop, je vais en faire un à ma sauce.

Je ne vais pas vous mentir, l'amour pour Toronto ne m'est pas venu immédiatement. On était un peu dans une relation de "je t'aime moi non plus"
Je suis arrivée mi-février, sois sous la neige fondue dégueu. Il faut préciser que j'avais visité Toronto une fois en tant que touriste quelques mois avant mon arrivée officielle, et ces gratte-ciels m'avaient plus donné le vertige qu'autre chose. On se demandait avec Fanny si on commencerait par Toronto ou Londres, et je me souviens lui avoir dit "Bon, vaut mieux qu'on parte à Londres. On fera peut-être Toronto après." Toute façon, on a pas eu forcément le choix, sachant que les visas sont plus ou moins long à obtenir.

Donc comme je disais, mon affection pour Toronto au début.. y'en avait pas des masses. Ce qu'il faut savoir c'est que Toronto est une ville "nouvelle" avec une apparence de vieille mamie. Les immeubles poussent comme des champignons, et pas forcément de manière harmonieuse. Les transports sont cher pour ce que c'est, Jasmin vous le dira, bref, ça s'annonçait pas folichon.

Un peu comme LaBinocle.
 Il faut aussi savoir que de mon côté, je suis quelqu'un de très actif. J'ai besoin d'être occupée professionnellement parlant. Ce qui n'est pas nécessairement le cas avec mon travail actuel. Je suis partie avec un permis Jeune Pro, soit un permis qui nécessite un travail avant l'arrivée. J'ai eu ma place dans cette petite entreprise -qui pourrait être très intéressante- grâce à du piston. Cette entreprise m'a donc rendu service pour 18 mois, me garantissant un salaire.
Cependant, c'est un poste assez stressant et continuellement en attente, chose qui n'est pas compatible avec moi. A tel point que j'en suis venue à développer des problèmes d'anxiété. Genre ton corps se créée des symptômes tout seul. Quand je suis pas bien dans mon boulot, je ne suis pas bien dans ma vie.

A ce moment là, je me demandais si c'était juste mon travail qui me dérangeait ou la ville aussi. Un gros tout bien moche accompagné de grosses remises en question.

Jusqu'à ce que... je trouve un stage en rab d'un mois, dans un domaine plus sympa. Du jour au lendemain, j'ai vu Toronto d'un autre oeil. Plus légère, plus jolie, plus intéressante. C'est là où j'ai réalisé que c'était ma vie professionnelle qui me pourrissait la vie. Mon stage est maintenant fini, mais au moins, je sais  à quoi était dû ce sentiment de vide et je peux travailler dessus, me focaliser sur d'autres projets. Un vrai coup de pied aux fesses.

Voilà où j'en suis pour le moment. Et l'ironie du sort, c'est que je pense que j'aurai beaucoup plus de mal à retourner en France après avoir vécu ici. Surtout à Paris. Ici, on respire, c'est propre, les trottoires sont larges, les gens se respectent. Personne ne te juge, ne te pousse, même dans le métro aux heures de pointes. Les gens sont civilisés. Je peux mettre une jupe sans avoir une remarque déplacée. Ce qui est très très agréable.

Mes parents m'ont rendu visite, et c'est là où je me suis rendue compte que je suis chanceuse de vivre dans ce genre d'environnement, que j'avais oublié comme je m'empêchais de mettre une robe à Paris, car je savais qu'un galeux du RER allait me prendre pour de la viande. Ou à quel point le métro PUE à Paris. Où les gens ne connaissent pas de poubelles.

Je pense que je ne comprendrais plus maintenant.

ça c'est moi maintenant.
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