mercredi 19 mars 2014

Photographier les gens "normaux"

Hello à tous ! 

Aujourd'hui est un article un peu différent, car je vais vous parler de la photographie dite sociale et comment la gérer.


Qu'est ce que la photographie sociale ?

Grosso modo, c'est prendre des photos dans n'importe quelle situations "sociales" (je parie que vous ne vous attendiez pas à ça n'est-ce pas ?) comme les mariages, portraits d'enfant, grossesse, fiançaille, l'anniversaire de la grand-mère etc.. Dans ce genre de photographie, vous ne travaillez qu'avec seulement des gens "normaux". Par là, j'entends des personnes comme vous et moi, dont le travail n'est pas d'être modèle professionnel.

La chose à savoir absolument :

La plupart des gens comme vous et moi ne sont pas nés avec une facilité à poser. Etre mannequin, c'est avant tout un métier, une carrière avec ses difficultés et critères. N'est pas modèle qui veut. Même si certains d'entre nous sont plus à l'aise face à l'objectif, comme les acteurs ou comédiens, vous pourrez, en tant que photographe, lire la détresse dans les yeux de la majorité d'entre eux quand ils vous regarderont complétement perdu et se sentant ridicule. Essayez pour voir de vous imaginer dépenser de l'argent pour faire face à un inconnu pour la première fois accablé d'un gros objectif qui vous dit "allez, go, maintenant sois belle/beau, j'attends !"

Ça vous fait envie n'est-ce pas ?

C'est bien ce que je pensais.

Le rôle du photographe: mettre les gens à l'aise, Blaise.

Soyons clair: c'est VOTRE rôle de photographe de guider vos clients/modèles. VOTRE rôle de les mettre à l'aise and content d'être avec vous. Si un client paye pour votre service, c'est toujours pour la même raison : il veut des belles photos de lui. Il n'est pas peu dire qu'il ne sera pas satisfait de photos sur lesquelles il a l'air tendu comme un string, avec le sourire crispé en prime. Votre principal objectif est de faire en sorte que votre client reparte de votre séance surpris de lui-même (dans le bon sens !) et satisfait. C'est aussi simple que ça.

Et du coup, on fait comment?

Voici quelques tuyaux pour vous aiguiller.

#1 Rencontrez votre client AVANT la séance. N'oubliez pas qu'il ou elle paye pour un service et qu'il ou elle doit faire partie de toute l'évolution du projet. J'ai, quand j'étais jeune et innocente, créée un projet de portrait pour femmes pour lequel j'avais rédigé un questionnaire histoire d'être sûre de leur créer leur propre atmosphère.

#2 Partagez vos idées, et encouragez le client à faire de même. Plus vous communiquerez ensemble, plus la personne sera à l'aise le jour-J.

#3 Restez concentré sur ces idées. Ne partez pas dans tous les sens. Accordez vous un peu de folie SEULEMENT si vous sentez que la personne que vous photographiez s'éclate.

#4 Le jour-J, prenez votre temps. J'insiste là-dessus. Les gens ont besoin de temps pour s'habituer à tout nouvel environnement comme un studio, lumière braquées sur eux faisant face à l'objectif. Ils veulent être beaux, surtout quand ils payent, et se mettent déjà la pression pour ça. Ils n'ont pas besoin qu'on leur rajoute une couche à cause du temps. C'est d'ailleurs pourquoi...

#5 Les premières photos sont toujours nazes. Sauf si vous avez un génie du mannequinat devant vous. Disons que ce n'est pas le cas, les premières images sont les plus maladroites. Profitez-en pour ajuster vos lumières pendant que votre modèle se décoince.

#6 G-U-I-D-E-Z la personne devant vous. Si, vous savez, celle qui a les bras ballants, se demandant si elle serait pas mieux en train d'élever des hamsters pour conquérir le monde plutôt que dans un studio. Ça me rend dingue d'entendre mes ami(e)s dire qu'ils ont assisté à une séance où on ne les a PAS DU TOUT dit quoi faire. Votre client bateau, il ne sera pas quoi faire de ses bras, jambes, où regarder... Aiguillez, expliquez pourquoi certaines poses ne font pas jolies, et surtout n'oubliez pas de dire qu'ils font du bon travail. 

#7 Souciez-vous de qui vous photographiez. Quand vous êtes satisfaits par vos images, montrez quelques exemples via votre appareil. Moment un peu difficile sachant que la personne pourrait aimer tout comme détester. Si elle aime : jackpot ! Elle sera d'autant plus confiante pour continuer. Si elle déteste, n'allez pas pleurer dans un coin, vous avez encore le temps d'ajuster vos images selon son désir. Dans les deux cas, vous êtes gagnants.

#8 Aidez-les à sortir de leur zone de confort quand ils sont prêts. J'ai remarqué que mes meilleures images, soit celles dont moi et le client sommes satisfaits, sont après une petite demi-heure, quand je suggère une version différente d'une idée originale et que je les encourage à la faire. N'oubliez pas cependant de le faire de manière graduelle. On ne peut pas dire "Allez hop, lingerie maintenant !"après 10 minutes de portraits classiques.

Quand la modèle est vraiment à l'aise, vous pouvez même la faire grimper dans un arbre. Thumbs up !
 Ceci étant dit, j'espère que cet article vous aidera à structurer vos séances avec des particuliers, ou que vous vous renconnaitrez dans mes descriptions. Mon dernier conseil : éclatez-vous, profitez de chaque minute.

Talk soon,

J.

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mercredi 26 février 2014

J'ai testé pour vous.. le CELPIP

Cher lecteur, 
Si tu lis ceci et que tu n'as aucun intêret de faire une demande de Résidence Permanente (RP pour les intimes) au Canada, spécifiquement pas Québec, tu peux zapper cet article. Je l'écris surtout car quand j'ai cherché des témoignages, je n'en ai pas trouvé. Au moins, ça en fera un ! 
Si tu le passes avant le 31 mars 2014, ça te concerne. Pour après, ça te concerne aussi, mais plus pour mon ressenti que le test lui-même, qui apparemment change.
Amicalement, 

Bonnie

Salut à toi futur RPiste (non sans encombres, larmes et dollars)

 Voici un petit témoignage qui j'espère te sera utile si tu veux entamer cette belle procédure qu'est l'Expérience Canadienne afin de poser ton boule définitivement au Canada. 

Vois-tu, il va falloir que tu fasses un test de langue pour joindre à ta demande histoire de donner encore PLUS d'argent au gouvernement Canadien. Oui, c'est inévitable, même si machine te dit que elle, en 2007, c'était pas son cas. Ça a changé voilà. De là, tu as le choix entre prouver que tu parles Français ou Anglais. Où que tu habites. (Peut-être pas Québec, parce qu'ils font jamais rien comme les autres, je parle pour l'Ontario)

Il serait effectivement plus facile de prendre le test de Français, histoire de t'assurer des points. Si donner 440 dollars (+ taxes ?) à l'Alliance Française te fait plaisir, pour prouver que toi, citoyen Français, parle Français, be my guest, tu peux passer ton chemin. En plus, tu dois attendre 2 mois pour avoir tes résultats. DEUX MOIS.

Si comme moi, ça te fait mal au postérieur, surtout que tu parles anglais depuis un moment, j'envisagerais le test d'anglais moins coûteux (280$ taxes incluses début 2014). Le but du test étant de voir tes compétences linguistiques en parlant, écrivant, lisant et écoutant. Rien de trop sorcier.

Te voilà face à deux options : 

#1 l'IELTS : (International English Language Testing System). Passable que tu sois en France ou au Canada, une journée d'examen, avec un oral avec un jury. Tu pourras trouver des témoignages de gens qui l'ont passé facilement, car international. Je ne l'ai cependant pas choisi, car..

#2 le CELPIP : (Canadian English Language Proficiency Index Program) est un test Canadien -comme son nom l'indique- qui se fait en maximum 3 heures. Il est entièrement informatique, même la partie orale. Très légèrement moins coûteux que le IELTS, avec un site beaucoup plus clair, j'ai opté pour celui ci. Tu auras tes résultats en ligne après 8 jours ouvrables, et la version papier quelques jours après.
Je te livre maintenant mes impressions.

Parlant anglais depuis 2 ans maintenant, je ne m'inquiétais pas trop, mais ça veut pas dire que y aller les mains in the pockets soit la meilleure idée du monde. Dans le cas de l'expérience Canadienne, il te faudra passer la version "Générale" du CELPIP. 

Après avoir souscris en ligne sur leur site, (prévois quand même un ou deux mois à l'avance), ils t'enverront un ticket à imprimer par mail avec tes codes et détails. Clair, net, précis. Pas besoin d'envoyer des photos, c'est eux qui la prennent. Pas besoin d'un dossier papier (*grincement de dents* comme l'Alliance Française. J'ai un peu de mal avec l'AF.) tout est en ligne. C'est beau, ça prend 10 minutes. 

Concernant la préparation, c'est plus difficile de trouver des livres sur le CELPIP que l'IELTS. Comme c'est un test Canadien, les ouvrages sont moins présents contrairement à un test international. Le site du CELPIP te proposent différent matériaux pour étudier, ce que je recommande fortement. 

J'ai ainsi acheté une version en ligne de 2 tests complets. Histoire de se familiariser avec l'interface et la gestion du temps. Puis surtout, la difficulté du test. 
Concernant celle-ci, j'ai été quand même agréablement surprise. Des exercices de grammaire, des images à décrire oralement ou en répondant à des questions, des questions sur différents textes et deux petites rédactions (de lettres : informelle et formelle). La difficulté m'a fait penser au lycée. 

Ils t'envoient un petit rappel quelques jours avant par mail de où, quand tu passes ton test avec ton tickets. Le jour J, il faut arriver 45 minutes en avance au lieu du test, avec ton passeport valide (pas de photocopie) et ton ticket. Tu signes deux trois trucs, ils te prennent en photo, ils t'escortent à ton ordi et tu testes ton micro/écouteur. Tu n'as pas le droit d'avoir quoi que ce soit avec toi, ils fournissent papiers, crayons. Et après c'est parti !

Les ++ : c'est rapide et efficace. Tu pars quand tu as finis. Si tu t'es familiarisé avec l'interface via leur truc d'entrainement, c'est plutôt simple.

Les -- : la partie orale. Si parler à un ordi c'est pas très évident, ça l'est encore moins quand tout le monde parle en même temps. Garde bien tes écouteurs tout le long du test, histoire de couper le son (ils le coupe d'ailleurs plutôt bien, ce sont des gros casques)

Voilà. Bonne chance !

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lundi 10 février 2014

Notre appartement Torontois

Avec l'Homme, voilà plus d'un mois que nous avons emménagé dans notre nouveau cocon. On essaye de faire des petits changements une fois par mois (comme la sirène des pompiers. Non en fait, comme le chèque de paye.). Enfin, je dis "nous", l'Homme il s'en tamponne un peu tant que je peins pas la baraque en rose Barbie.

Du coup, j'avais envie de faire un petit truc légèrement différent de d'habitude parce que j'adoooore visiter chez les gens via la blogosphère. Et que l'appart commence à prendre forme.

Sans plus attendre, voici une petite micro visite de notre chez nous :





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mercredi 5 février 2014

Ces choses que je fais depuis que je suis à Toronto


Voilà presque un an que j’ai posé mes valises dans la neige Canadienne. J’ai vu défilé les quatre saisons (enfin l’hiver bouffe un peu le printemps quand même), j’y ai mes habitudes, les rues de Toronto sont devenues plus ou moins familières, j’ai déménagé une fois, mes mots british ont pratiquement disparus.
 
Le tout s’est fait doucement mais sûrement. A tel point que quelques fois, je suis surprise de penser à ma vie Française, et ses habitudes que j’ai remplacé par des nouvelles, qui je dois dire, me conviennent beaucoup mieux. 
 Sans plus attendre, voici certaines frasques qui font maintenant parties de mon quotidien.

#1 Je vais acheter du lait à 23h. Ici, certains magasins sont ouvert H24. Médicaments, et épicerie sont donc dispo constamment. C’est clair que ça change du Champion qui ferme à 19h (ça existe encore d’ailleurs Champion ?). Je bénis ces magasins quand je viens de me brûler la main sur la plaque, qu’on est dimanche et qu’il est 22h. 
#2 Je mets des jupes constamment et tout le monde en a rien à carrer. En un an ici, je ne me suis JAMAIS pris de réflexion ou de regard louches suite à la façon dont je m’habille. Ça rejoint le « je sors sans maquillage et je m’en fous. Et les autres aussi. » Je ne l’aurai jamais fait à Paris. No judgement = freedom.
#3 Je mets des bottes en caoutchouc. Oui vous avez bien lu. Bon, qu’on se rassure : pas la version Point Vert (ça existe toujours Point Vert ?), une plus jolie version, mais quand même, ce sont des bottes en caoutchouc.  LE anti-fashion de la mort qui tue, limite sur le podium avec les sandales/chaussettes. Et figurez-vous que, quand il y a 15 cm de neige, tu t’en tapes d’être fashion, tu veux tes pieds secs. Et tout le monde a d’ailleurs la même conception des choses : la pratique avant l’apparence.
  
#4 Quand je vois qu’il fait -10°, je me dis qu’il ne fait pas froid et j’ai d’ailleurs trop chaud avec mon gros manteau conçu pour -20. Du coup, c’est mon manteau Parisien qui ressort et il est largement suffisant. Pourtant, je ne me suis pas transformé en Yéti.

#5 Je cuisine beaucoup plus. À défaut de ne pas trouver ce que je veux, je le fais moi-même. Je me rends beaucoup plus compte de la malbouffe qui règne ici, et je crois que je n’ai jamais mangé aussi sainement. (Sauf quand j’habitais chez papa/maman enfin !) Je me tourne de plus en plus vers le naturel, étant témoin du ramassis de cochonneries que les gens ingurgitent dans leur quotidien.
 
#6 J’ai vu un nombre incalculable de gens pas bien dans leurs têtes. Je ne sais si c’est parce que Toronto est censé être le centre de l’univers, mais je n’ai jamais vu autant de gens dérangés. Entre un qui s’arrête pour manger des feuilles, et l’autre qui, au supermarché, berce son caddie vide en chantant une berceuse, je me dis que le froid a du leur congeler quelques neurones. Heureusement qu’ils sont plus ou moins inoffensifs. Et là encore, tout le monde s’en tamponne.

 #7 J’entends des expressions Québécoises et je ne comprends pas leurs significations. J’attends toujours qu’on m’explique le « swing la bacaisse dans le fond de la boite à bois »
 
#8 Je trouve que le hockey est super violent, mais les fans sont beaucoup plus civilisé que les gugusses qui trainent dans les stades de foot.
#9, last but not least : je ponctue mes phrases de "eh"

Bisous, bisous !
J.

PS : au fait, je souhaite un bon courage à tous ceux qui entament la procédure des PVT Canada...





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mardi 28 janvier 2014

Chère France, tu n'es pas prête de me revoir.

Chère France,

Immigrée depuis 2 ans maintenant, c'est ta ville de Paris qui m'a poussée à mettre les voiles. Toi qui est un beau pays pleine de bonnes valeurs, je n'en pouvais plus des gens qui font la gueule, des gros pervers qui regardent les femmes comme des bouts de viande, de ton insécurité grandissante et ton métro dégueulasse.
Tu vois, à l'étranger, on a toujours cette réputation de classe, légèrement snobinarde sur les bords, mais c'est pas grave, on a le droit apparemment. Ce qui, je ne vais pas te mentir, me donnait une bonne fierté patriotique quelques fois.

Mais voilà, France, depuis 1 an et demi, je me demande sacrément ce que tu fabriques.

Maintenant, je peux te dire que je ne me sens plus Française. Je n'appartiens plus à tes groupes de gens détestables qui se plaignent constamment, qui sont beaucoup trop nombreux à mon goût. Cette haine mutuelle contre tout et n'importe quoi. Tu ne peux pas savoir comme ça me fait de la peine de voir tes problèmes qui grandissent sans arrêt. Les Français n'ont plus cette réputation de classe, qui nous allait bien pourtant.

Tu sais, ici, je te raconte aux jeunes femmes qui s'en vont à Paris, le coeur sur la main, les paillettes dans les yeux. Je leur explique de ne faire confiance à personne et de faire attention à ces gros pervers, car je sais qu'elles vont y avoir droit, jolies et innocentes comme elles sont. Je leur brise un peu leur rêves de Paris pour ne pas qu'elles soient trop déçues.

Je tiens toujours à toi, France. J'essaye de discuter avec des gens qui n'ont pas perdu tes belles valeurs. Je ne renierais jamais mes origines. Une partie de moi restera toujours fière d'être française. Mais ça devient de plus en plus dur. Et surtout, je ne suis pas prête d'y remettre les pieds définitivement, Dorénavant, ce sera en vacances familiale, ou pour visiter ton beau patrimoine uniquement.

Ne m'en veux pas. Je sais que tu patauges bien dans la semoule en ce moment mais je me suis trop habituée à d'autres valeurs beaucoup plus humaines. Et je ne peux plus faire marche arrière.


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vendredi 27 décembre 2013

Soyez heureux bordel.

Maintenant que les fêtes sont terminées, me revoilà sur la blogosphère. Et croyez moi j'ai des choses à dire. J'ai même dû faire une petite pause de certains blogs que je suis.

Il ya des petites choses que j'ai remarqué ces dernières semaines. D'abord, il y a eu les articles anti-Noël. Vous savez, ceux qui disent à quel point Noël c'est surfait, que les gens sur-consomment, on mange trop alors que des gens crèvent la dalle, les cadeaux c'est naze, je suis en retard pour les miens, tata Jeannette me gonfle... Les mêmes qui, étrangement, ne pipent pas mot le jour de Noël, rien. Ben oui, ces râleurs en cartons sont quand même bien contents d'avoir leurs cadeaux de la surconsommation accompagnés de leur verre de champagne/foie gras. Sweet Irony.

Cependant, le lendemain de Noël signifie les retours des râleurs. Franchement, quelle horreur ce repas de famille, c'était chiant. Puis j'ai eu des cadeaux moches en plus, regardez. Puis on passe aux résolutions de la nouvelles année qu'on tiendra pas toute façon.


Je me demande si on en est arrivé à un point où certaines personnes sont devenues tellement blasées qu'elles se doivent de rester dans leurs vies qui ne leur plaisent probablement pas (bah oui, sinon y aurait pas de raison de râler) et de le partager avec le reste du monde. (Coucou Facebook)

Parce qu'il est tellement plus facile de râler que de changer ce qui ne nous plait pas dans notre vie.

Alors mesdames, messieurs les râleurs, voici ce que je me suis retenue de vous dire ces dernières semaines (la magie de Noël, tout ça) :

A cause de vous, j'ai eu presque honte d'aimer Noël. Puis je me suis resaisie, je n'allais quand meme pas vous donner ce que vous souhaitiez.

Personne ne vous force à surconsommer. Ou à trop manger. Ou à faire des cadeaux. Si les gens qui crévent la dalle prennent votre conscience, qu'attendez vous pour les aider ?

Si vous êtes tellement malheureux dans votre vie, pourquoi ne pas la changer ? Vous connaissez le fameux "if you don't like where you are, change it, you are not a tree" (si vous n'aimez pas ou vous êtes, changez, vous n'êtes pas un arbre) Et bien, voici votre nouveau mantra. De rien.

Ah, (pardon maman pour ce qui va suivre) à propos de vos résolutions, sortez vous les doigts du c*l et soyez la personne que vous avez envie d'être.

Et enfin, merci. Parce qu'au moins, je ne suis pas comme vous.

Vivement qu'on critique la St-Valentin ! Bisous, bisous.

Bravo à Nicolas pour son "I Want to Change", à mon amie Morgane qui s'occupe de son bébé seule, à toutes mes copines de lycée qui voyagent partout, à Junkan qui fait ses défis tous les mois, à Jasmin qui prévoit son retour en Europe, à tous ces gens qui réalisent leurs projets.
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dimanche 1 décembre 2013

Le jour où j'ai décidé que je ne travaillerais plus gratuitement.

Le déclic. Quand le moral dit STOP. 

Ce qu'il faut savoir quand vous êtes photographe (ou autres métiers de création, clin d'oeil aux graphistes, illustratreurs, coiffeur, maquilleur and co) c'est que vous entendez souvent LA phrase magique :

"tu le fais gratuitement, et ça va t'apporter plein de contact, d'argent, célébrité." 

(rayez le mensonge inutile) 


Du coup, tu donnes ton coeur et ton temps sur un plateau pour ce projet, en te disant que ce ne sera pas pour rien. Malheureusement, les 3/4 du temps, c'est pour rien. Mais vraiment.
Ça fait 5 ans que je bosse en photo, je n'ai jamais eu de contrats rémunérés suite à une prestation gratuite. JA-MAIS. Parce que oui, il y a un effet boule de neige. Genre tu bosses gratuitement une fois, et hop, machin te demande aussi gratos, comme tu l'as fait pour bidule, machin devrait y avoir droit aussi, et c'est bon pour ton portfolio, tu vas pas te plaindre en plus.

C'est exactement ça.

Il y a 5 ans, je faisais un peu tout et rien, je débutais, les rendus n'étaient d'ailleurs pas terrible. Après, j'en ai eu un peu marre, et je faisais gratuitement des projets qui me tenaient à cœur. J'ai arrêté les événements où ils ont un budget alcool très élevé et toi, ils ne "peuvent pas te payer"(ça d'ailleurs, c'est l'un des plus gros foutage de gueule du monde)

Mais ça c'était avant. Avant mon rendez-vous d'hier. Rendez-vous que je pensais être important. Celui que je pensais être pour un magazine, un édito, rémunéré. Une connection, un entretien. De l'espoir.

Et bien, vous auriez du voir ma tête quand j'ai appris que ce n'était en fait qu'une collaboration, sans grand intérêt pour moi. Mon coeur a dit stop.

Mais hier, je suis sortie du meeting le coeur gros. Je m'étais déjà embourbée là-dedans. Je ne laisse pas tomber les gens. J'ai donc décidé que ce service serait mon dernier. C'est un au-revoir (avec un potentiel doigt d'honneur pour les gros profiteurs) que j'annonce à tous ces gens/menteurs qui n'ont pas de budget. J'ai décidé d'enfin croire que mon travail a suffisamment de qualité pour être rémunéré.
J'ai décidé de stopper maintenant avant d'en être dégouté. Je continuerais des collaborations où personne n'est payé, où on se rend réellement service. Pour des projets communs. Où tout le monde y gagne. Sinon, c'est fini. 

Je suis certes sortie le coeur gros, mais grandi aussi. Cet instant, cette minute, a débloqué quelque chose. J'ai réalisé que j'avais appris à faire la différence entre les profiteurs et les bonnes causes.

Je veux que les gens réalisent que si je fais quelque chose gratuitement, c'est un putain de privilège. Et non parce que j'ai "besoin de vues sur mon portfolio". Il va très bien merci.
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