lundi 29 décembre 2014

Le bilan, le bilan, le bilan.

2014 s'est tracée sans trainer de casseroles derrière elle. Mon bilan 2013 était plein de rebondissements, celui de 2014 est beaucoup plus calme. Comme il est préférable de se concentrer sur les choses positives, les voici.
  • La situation au boulot s'est améliorée après une première année plus que merdique. Travail sur place, confrontation avec Duboss, une augmentation de salaire. Ça aurait été parfait si ça me passionnait.
  • Le sport est rentré dans ma vie : le tissu aérien (avant que je me fasse une méga entorse de la cheville) , le burlesque et récemment, le pilate! Perte de poids pas prévue mais qui te fait te rendre bien dans tes baskets
  • Lui. Mon rayon de soleil, un appart décoré, des projets. Nous et sa famille adorable.
  • Ma famille géniale et ses visites. Première fois pour mon frère et ma belle-soeur, deuxième fois pour mes parents. Noël avec eux, le premier depuis 3 ans.
  • Toronto est devenue (Toronto est une femme, j'ai décidé.)  beaucoup plus agréable à mes yeux. Je me surprend à parler de MA ville. Londres, bien que dans mon coeur (et dans ma peau) pour toujours, devient plus floue.
  • Elle, la BFF qui habite en face de chez moi. Celle qui est toujours là aussi.
  • J'ai envoyé ma demande de résidence permanente via l'expérience Canadienne, en essuyant un gros bordel administratif avec Duboss.

Place aux projets de 2015

J'adore les projets. J'en ai besoin. Et j'adore les listes. Et là, c'est l'occasion de combiner les deux (orgasmiiiique)
  • Continuer le sport et apprendre à faire le grand écart
  • Changer de boulot. Big time. Cette année sera professionnelle. Me trouver un boulot en PHOTO et non graphisme déguisé.
  • D'ailleurs en parlant photo, 2014 a été beaucoup moins riche en shoot que 2013 et je me suis rendue compte qu'à la fin. Donc 2015 = un shoot par mois minimum. Pour garder la machine bien huilée.
  • Je compte aussi développer mon blog photo anglophone avec des articles humeurs et technique. Et une idée de projet hebdomadaire. Une fois que j'aurai repris un peu confiance, ce serait un bon investissement de temps. J'avais déjà bien commencé avec un article par semaine depuis Décembre.
  • Voyager plus au Canada. J'ai cafouillé lorsque je vivais en Europe à ne pas bouger tiut le temps et je le regrette un peu. Mais je suis en train de faire la même chose au Canada. Deux ans et je n'ai vu que Ottawa et Montréal. Hop hop hop, des petits weekend à droite et à gauche avec Lui, histoire de se rendre encore plus fort tout en découvrant le pays.
  • Ce qui me dirige vers: avoir ma foutue résidence permanente, que je puisse souffler et faire des projets qui ne s'arrêtent pas a Juillet, comme mon permis. Je suis en attente maintenant depuis 8 mois. On approche de la fin.
2014, je te dis au revoir. J'ai besoin de repartir au propre. J'avais besoin de toi pour me caler émotionnellement et malgré tes bons cotés, je suis un peu en colère contre moi. Je me suis laissée aller et ce n'est pas moi. I need my fire back and it's going to happen. 

Tous mes voeux pour cette nouvelle année! 

www.juliettecapdevielle.com
Ma petite rétrospective de mon travail de photographe en 2014
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jeudi 23 octobre 2014

Ottawa Shooting ou comment le Canada a retenu son souffle.

Le type d’article que vous vous apprêtez à lire est complètement différent de ce que je fais d’habitude.

Pour ceux qui ne le savent pas, hier a eu lieu au Parlement Fédéral d’Ottawa (qui est la capitale du Canada) un attentat. Un individu s’est introduit dans le Parlement en tirant une trentaine de coup de feu.

Hier, tous les travailleurs dans le centre d’Ottawa se sont retrouvé enfermés dans leurs bureaux de 10h du matin à 20h. Gros stress pour nos amis et nos bouts de famille vivant à Ottawa.
Hier, un soldat devant le Parlement a été tué par balle. Il était encore inconnu jusqu’à hier soir. Son nom maintenant résonne partout. Nathan Cirillo, 24 ans, père d’un enfant de 5 ans. Je connais son visage par coeur à force d’avoir vu sa photo. Un grand type, ami des animaux, qui s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Ça aurait pu être toi, moi ou n’importe qui d’autre.
Hier, le Canada a eu froid dans le dos. On a tiré sur ses valeurs, on a terrorisé des gens et détruit une famille.
Depuis hier, on dit que le Canada, mon pays d'adoption que je chéris de plus en plus, a perdu son innocence.

Le Canada, c’est un peu le pays Bisounours du monde. On a l’impression qu’il n’y a aucune violence, et qu'il figure rarement dans les headlines des infos (hormis pour Rob For qui fume du crack, mais même ça, c’est du Bisounours)
Ottawa est une ville que j’affectionne particulièrement. C’est une ville où il fait bon vivre. Je suis déjà allée dans ce parlement, au moins 3 fois. On pensait même quitter Toronto pour elle. J'espère que cette histoire sera bientôt résolue, et que les responsables seront traités comme il se doit.

Alors pour toi, Nathan Cirillo, mes sincères condoléances à ta famille.
Merci aux membres des forces de l'ordre d'avoir agi aussi vite.
Merci aux passants qui ont fait leur possible pour essayer de te sauver la vie et protéger leurs entourages.
 
Pour que les américains chantent l'hymne Canadian à Pittsburg avant du hockey, c'est que c'est pas de la gniogniotte.

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vendredi 17 octobre 2014

2 years later...

Aujourd’hui c’est un article un peu spécial car on fête un anniversaire. Celui de mes clics et me clacs qui sont partis de la France.  Sortez les langues de belle-mères qui font pouet, ça fait 2 ans jour pour jour. 

Londres Par Fanny Lelorrain
Il y a deux ans, j’étais dans le train avec ma meilleure amie direction Londres. Je sortais d’une relation amoureuse de 2 ans (on aime bien les 2 chez moi), Paris m’étouffait, je n’avais plus rien à y faire, et mon stage à Londres m’a vendu du rêve. 

Il y’a deux ans, on emménageait dans une maison sympa d’apparence, pourrie quand on creuse un peu. Avec le recul, je referai tout de la même façon. Fanny et moi avions une chambre chacune juste en face de l’autre. On avait tellement peu d’argent que nos sorties se résumaient à faire du lèche-vitrine au Primark du coin le dimanche, à partager un cheesecake triple chocolat surgelé et à matter des classiques du cinéma sur nos lits. 

Il y’a deux ans, ma super maman et moi préparions mon dossier pour un PVT au Canada dés que possible.

Il y’a deux ans, ce PVT m’a été refusé. C’est là que le super amoureux et son super papa m’ont trouvé un poste, que j’occupe toujours aujourd’hui, pour avoir un permis Jeune Pro (aka un permis de travail fermé de 18 mois). Ma mère m’a été d’une aide précieuse pour ces dossiers, je ne pourrais jamais assez la remercier. C’est en partir grâce à elle que je suis là où je suis, et malgré son coeur brisé de maman de me voir partir aussi loin, elle et mon père m’ont toujours encouragé à le faire. Et ça, c’est de l’amour pur maggle. 

Il y’a deux ans, je commençais à bosser dans un bar  (LOL) avec une équipe géniale. J’en garde de très bons souvenirs malgré la paye misérable et les horaires à c*ier.

Il y’a moins de deux ans, je m’envolais pour le Canada, retrouver les bras du Canadien à Toronto et commencer un boulot qui me donnait des boutons. 

Il y’a un an et demi, Fanny a obtenu son visa Canadien aussi, et devinez quoi? On habite l’une en face de l’autre, on regarde toujours nos films sacrés et on bouffe. 

Il y’a 6 mois, mes conditions de travail se sont nettement améliorées. Même si ce n’est pas ma passion, je gagne bien ma vie et je me fais un petit coussin financier pour un éventuel futur départ. 


On est le 17 octobre 2014. Je suis partie le 17 Octobre 2012, avec mes bagages et mes rêves. Et je ne regrette pas un seul instant.
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mercredi 8 octobre 2014

It's Burleeesque... TIIIIN TIIIIIN TIIIIIN

Mes chers amis, le blog a été abandonné lâchement. L'inspiration a pris la fuite, direction Pékin, et comme ça, sans gène, elle a tout largué pour devenir actrice. Ri-di-cule. Me voilà, à la rattraper par la peau des fesses et la remettre devant l'ordi. Voilà pour ce court prologue.

Depuis Mai, je m'étais remise au tissu aérien à l'extérieur, dans les arbres, avec ma chère et tendre Fanny, compagne de compét'. Arrive Septembre en même temps que mes muscles et les 10 degrés en moins, quand tout à coup, je me suis fait une lamentable entorse à la cheville, histoire de fêter notre dernière séance dignement.
Après une pénible convalescence, qui n'est pas encore fini, mon boule a eu besoin de bouger et le tissu étant hors de portée (je vous rappelle qu'on commence à se cailler sérieusement chez les caribous), je me suis dis que tiens, j'avais toujours eu envie d'essayer la danse burlesque.

ça, c'est ce que je m'imaginais être en deux minutes.
Ni une, ni deux (ni trois d'ailleurs), on se met à la recherche de cours. Plus de 250$ les 6 séances, ça fait mal aux fesses pour apprendre à les dé-couvrir. Mon porte-monnaie me disant "eh oh, t'es bien mignonne, mais 1/4 de ton loyer pour 6 cours, tu peux crever", nous voilà donc en train de nous dandiner devant cette merveilleuse source d'information qu'est YouTube (dieu bénisse les personnes qui font des tutoriels de tout et n'importe quoi.)

Au début c'était ça: 
je ne me lasse  pas de regarder ce gif.
Puis après 8 heures de sueur et d'imagination pour chorégraphier les 3/4 de la choré (y'avait qu'un petit bout dans le tuto), on est passé à des cambrures en tout genre:
Oui, c'est nous!
Trololo

Et ben vous savez quoi? J'A-DO-RE.
- Même si notre souplesse est proche d'un bout de bois, je me sens hyper classe. Et vas-y que j'te bouge les cheveux, et voilà qu'on claque des doigts.
- Je peux sortir ma chouette lingerie tellement désagréable à porter, qui ne l'est pas par dessus un collant
- J'ai les cervicales en béton à force de tourner la tête
- Je dépense mon énergie, pas mon argent
- Je peux mettre ça sur mon CV
- Le copain approuve.
- J'ai minci
- Démo? We did it!!!

Et surtout, j'ai maintenant un égo surdimensionné du genre "j'm'en fous, j'fais du burlesque"
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vendredi 1 août 2014

Mon Top 5 de mes expériences pourries de photographe

Vous êtes photographe. Vous adorez chaque facette du métiers, vous partagez et rencontrez du monde. Ça sonne plutôt bien non? Mais comme dans chaque carrière, il ya des moments chouettes et des moments dont on se passerait bien. Voici mon top 5 de mes pires expériences dans le monde de la photographie et les leçons que j'en ai tiré.


#5 Ganesh et noix de coco.
Quand j'ai commencé la photographie il ya 5 ans, j'étais apprentie au service photo de la Préfecture de Police (et c'était absolument génial). Mon activité principale était tournée vers le reportage, à tel point que j'en faisais aussi pendant mes week-ends. C'est comme ça que je me suis retrouvée à la journée de Ganesh. Je n'avais évidemment aucune idée de ce qui m'attendais, même si j'imaginais plein de couleurs et des costumes traditionnels. Sur ce point j'avais raison, mais la partie "on éclate des noix de coco sur le sol" m'avait échappé! J'ai fait face à deux possibilités: y aller pieds nus comme le veut la tradition et repartir avec du verre dans les pieds ou sacrifier mes baskets. R.I.P mes baskets.
Note à soi-même: c'était une très chouette journée mais la prochaine fois, lire plus à propos des coutumes ne serait pas du luxe.

#4 "Je suis sûre que y'en a qui sont mort comme ça"
Un an après mon arrivée à Toronto, j'avais décidé de reformer un réseau de modèles pour recommencer à shooter sur mon temps libre. J'avais posté une annonce sur l'équivalent du bon coin Canadien (ce qui est une très mauvaise idée) et j'avais correspondu avec quelques donzelles. Comme je rencontre TOUJOURS les personnes avec qui je pourrais potentiellement travailler, j'avais donné rendez-vous à 4 filles à des heures différentes en une après-midi. Je me suis fais planté 4 fois de suite. Oui. J'ai passé l'après-midi entière dans un Starbucks et j'ai même pas eu de café gratuit.
A retenir: Je préfère qu'elles me plantent là que sur un shoot. Émettre l'idée d'une carte de fidélité à Starbucks.

#3 "La téléportation"
De retour pendant mon apprentissage, j'avais été envoyé sur une journée policière-pédagogique avec plusieurs classes de collège. Je ne suis pas très grande et plutôt discrète, j'avais réussi à me frayer un chemin au premier rang pour photographier les activités. Je faisais clic clac kodak, tranquille, quand soudain mes pieds ne touchaient plus le sol et je me suis retrouvée de l'autre côté de la foule. Oui, un autre photographe (même pas officiel sois dit en passant) en a eu marre de me voir devant, il m'a donc dégagée soulevée hors de sa vue.
Note to self: essayer d'être un gros balèze d'1 mètre 90.

#2 "Outch mon égo"
Quelques mois après l'épisode des noix de coco, j'avais formé un projet de portrait pour des femmes plus âgées. Le but était de leur concocter une petite séance photo avec un mini relooking avec une maquilleuse. J'avais fait une séance dont j'étais plutôt fière, j'avais mis du coeur à l'ouvrage et j'avais même fait les photos du haut d'une échelle (j'ai le vertige). Cependant, à la livraison des photos, mon cliente/modèle n'a pas du tout apprécié mon art.
A retenir: c'est nul mais ça arrive. Rattrape le coup autant que possible, appelle môman pour te faire entendre que tu es la 8ème merveille du monde et que ça ne t'empêche pas de dormir.

#1 "Le mec sans profil"
Celui là est number one sur le podium de la connerie. Tandis que j'étoffais mon portfolios via des collaborations avec des modèles, l'une d'entre elle suggéra de photographier aussi son copain, lui aussi modèle. J'ai accepté. J'ai réalisé que j'aurai mieux fait de me péter la jambe lorsqu'il a dit "je ne veux pas de photo de profil, j'aime pas mes cheveux aujourd'hui'.
La prochaine fois: Pas de prochaine fois. Si j'avais rencontré le mec avant mon shoot, j'aurai vu direct que c'était un spécimen.

N'oubliez pas, les pires expériences sont les meilleures à raconter... 

J.

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lundi 30 juin 2014

Les différences Culturelles (avec un grand C)

Aaaaah ces fameux "chocs" culturels. On en entends parler, et pourtant, on ne sait pas vraiment ce que ça fait. Jusqu'à ce que ce soit notre tour de les vivre

Quand j'étais en Angleterre, je n'ai pas vraiment eu de différences culturelles majeures. Pas au point de m'engueuler avec quelqu'un ou que ça me turlupine. Au contraire, c'était plutôt "oh tiens c'est différent" et pouf, je passais à autre chose.

Mais depuis que je suis au Canada, et surtout que je VIS avec un Canadien pure souche, il y a des fois ou lui comme moi, on gaverait bien la bouche de l'autre avec des chamallows au lieu de faire face à LA différence de culture. (tu me diras, l'avantage quand on s'engueule, on le fout sur le compte des différentes cultures d'où l'on vient. Bel échappatoire !)

Même si, quand on arrive dans un nouveau pays, c'est à nous de nous adapter et pas aux autres de faire l'effort, il y a des fois où tu chasses le naturel et il revient au galop tel un cheval sauvage portant un béret et sifflotant la marseillaise. 

Comme Chéri peut largement se passer de mes "putain diantre, mais c'est vraiment Canadien ça !", j'en parle avec un groupe de copines françaises. Histoire qu'on râle bien comme il faut, sans faire de mal à personne. Tant mieux, parce que les fois où des insanités se sont échappés harmonieusement de ma bouche (je ne suis qu'humaaaiiineuh), suite à un énervement puissance 12 sur l'échelle de Richter, Chéri aurait effectivement pu se passer de mes....

"J'ai de plus en plus de mal avec les gens indécis (variante quand énervement puissance 25 : "hypocrites")"
Je ne sais pas toi, mais j'ai HORREUR qu'on me fasse poirauter pour quelque chose ou ne me donne pas de réponse après un certain temps. J'ai l'impression que c'est monnaie courante ici. Que ce soit à l'échelle des médecins ou analyses médicales ("si je vous appelle pas tout va bien". Oui mais j'aimerais bien voir mes résultats moi-même sur papier silvousplaitmerci) ou au niveau professionnel.
Probablement trop habituée au "oui non merde", j'ai beaucoup de mal à gérer le fait de ne pas savoir sur quel pied danser. Est-ce parce que les Canadiens n'osent pas dire non ? Dieu seul le sait.

"Ça fait du bien, des gens à l'heure"
Je vous l'accorde, ce n'est pas spécialement Canadien d'être en retard. Cependant, quand on invite des gens à diner, même si c'est à la bonne franquette, ne pas savoir quand ils arrivent une heure après l'heure de RDV, à CHAQUE fois, ça me hérisse le poil.
Moi non plus buddy, moi non plus.
"Sinon, le combo chips-pizza à chaque fois, vous connaissez que ça ?"


Outch. Celle-là, elle est sensible. Parce que je suis une bonne gourmande qui se respecte, j'aime cuisiner et faire tester des trucs aux autres. Imaginez ma tronche après la 10ème bouffe organisée entre amis avec les 4 paquets de chips et 5 pizzas. Imaginez encore plus ma tronche quand la BFF et moi nous sortons les doigts cuisinons un truc sophistiqué et que pratiquement personne ne goute. Intérieurement, je crie au blasphème, rage et désespoir ou j'ai l'impression de faire face à moi-même quand j'avais 12 ans (coucou maman).

"T'es sur que ya pas de variante à "trop bon, trop con" en anglais ?"
Ça c'est l'esprit révolutionnaire qui ressort (comme dirait Chéri : "A LA BASTILLE") face à mes nombreuses interrogations (pourquoi les gens acceptent que le prix du métro augmente chaque année alors que ya rien de nouveau ? D'ailleurs, pourquoi ils acceptent de payer ce genre de prix pour DEUX lignes principales de métro ? Puis pourquoi le maire est homophobe et fume du crack et il est toujours là et sera peut-être réélu ?). Ou face à la glorification du bénévolat. Genre, tu es bénévole POUR TOUT. Il le faut sur ton CV. Soit. Mais ils se touchent pas un peu quand même à te faire faire du bénévolat pendant un an, et pas dans du caritatif hein, sans rien après ?

En contre-partie, j'ai découvert beaucoup de chose que j'apprécie fortement et dont j'aurai beaucoup de mal à me passer. Le respect mutuel des hommes et femmes. Les "Bonjour" à chaque fois. Les "je te tiens la porte" ou les "je monte pas, la rame est pleine". Ces petites habitudes du quotidien qui te mettent de bonne humeur. Je pense d'ailleurs que de leur côté, ils doivent aussi se dire quand franchement, je suis bien chiante. Le monde quoi.


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mercredi 19 mars 2014

Photographier les gens "normaux"

Hello à tous ! 

Aujourd'hui est un article un peu différent, car je vais vous parler de la photographie dite sociale et comment la gérer.


Qu'est ce que la photographie sociale ?

Grosso modo, c'est prendre des photos dans n'importe quelle situations "sociales" (je parie que vous ne vous attendiez pas à ça n'est-ce pas ?) comme les mariages, portraits d'enfant, grossesse, fiançaille, l'anniversaire de la grand-mère etc.. Dans ce genre de photographie, vous ne travaillez qu'avec seulement des gens "normaux". Par là, j'entends des personnes comme vous et moi, dont le travail n'est pas d'être modèle professionnel.

La chose à savoir absolument :

La plupart des gens comme vous et moi ne sont pas nés avec une facilité à poser. Etre mannequin, c'est avant tout un métier, une carrière avec ses difficultés et critères. N'est pas modèle qui veut. Même si certains d'entre nous sont plus à l'aise face à l'objectif, comme les acteurs ou comédiens, vous pourrez, en tant que photographe, lire la détresse dans les yeux de la majorité d'entre eux quand ils vous regarderont complétement perdu et se sentant ridicule. Essayez pour voir de vous imaginer dépenser de l'argent pour faire face à un inconnu pour la première fois accablé d'un gros objectif qui vous dit "allez, go, maintenant sois belle/beau, j'attends !"

Ça vous fait envie n'est-ce pas ?

C'est bien ce que je pensais.

Le rôle du photographe: mettre les gens à l'aise, Blaise.

Soyons clair: c'est VOTRE rôle de photographe de guider vos clients/modèles. VOTRE rôle de les mettre à l'aise and content d'être avec vous. Si un client paye pour votre service, c'est toujours pour la même raison : il veut des belles photos de lui. Il n'est pas peu dire qu'il ne sera pas satisfait de photos sur lesquelles il a l'air tendu comme un string, avec le sourire crispé en prime. Votre principal objectif est de faire en sorte que votre client reparte de votre séance surpris de lui-même (dans le bon sens !) et satisfait. C'est aussi simple que ça.

Et du coup, on fait comment?

Voici quelques tuyaux pour vous aiguiller.

#1 Rencontrez votre client AVANT la séance. N'oubliez pas qu'il ou elle paye pour un service et qu'il ou elle doit faire partie de toute l'évolution du projet. J'ai, quand j'étais jeune et innocente, créée un projet de portrait pour femmes pour lequel j'avais rédigé un questionnaire histoire d'être sûre de leur créer leur propre atmosphère.

#2 Partagez vos idées, et encouragez le client à faire de même. Plus vous communiquerez ensemble, plus la personne sera à l'aise le jour-J.

#3 Restez concentré sur ces idées. Ne partez pas dans tous les sens. Accordez vous un peu de folie SEULEMENT si vous sentez que la personne que vous photographiez s'éclate.

#4 Le jour-J, prenez votre temps. J'insiste là-dessus. Les gens ont besoin de temps pour s'habituer à tout nouvel environnement comme un studio, lumière braquées sur eux faisant face à l'objectif. Ils veulent être beaux, surtout quand ils payent, et se mettent déjà la pression pour ça. Ils n'ont pas besoin qu'on leur rajoute une couche à cause du temps. C'est d'ailleurs pourquoi...

#5 Les premières photos sont toujours nazes. Sauf si vous avez un génie du mannequinat devant vous. Disons que ce n'est pas le cas, les premières images sont les plus maladroites. Profitez-en pour ajuster vos lumières pendant que votre modèle se décoince.

#6 G-U-I-D-E-Z la personne devant vous. Si, vous savez, celle qui a les bras ballants, se demandant si elle serait pas mieux en train d'élever des hamsters pour conquérir le monde plutôt que dans un studio. Ça me rend dingue d'entendre mes ami(e)s dire qu'ils ont assisté à une séance où on ne les a PAS DU TOUT dit quoi faire. Votre client bateau, il ne sera pas quoi faire de ses bras, jambes, où regarder... Aiguillez, expliquez pourquoi certaines poses ne font pas jolies, et surtout n'oubliez pas de dire qu'ils font du bon travail. 

#7 Souciez-vous de qui vous photographiez. Quand vous êtes satisfaits par vos images, montrez quelques exemples via votre appareil. Moment un peu difficile sachant que la personne pourrait aimer tout comme détester. Si elle aime : jackpot ! Elle sera d'autant plus confiante pour continuer. Si elle déteste, n'allez pas pleurer dans un coin, vous avez encore le temps d'ajuster vos images selon son désir. Dans les deux cas, vous êtes gagnants.

#8 Aidez-les à sortir de leur zone de confort quand ils sont prêts. J'ai remarqué que mes meilleures images, soit celles dont moi et le client sommes satisfaits, sont après une petite demi-heure, quand je suggère une version différente d'une idée originale et que je les encourage à la faire. N'oubliez pas cependant de le faire de manière graduelle. On ne peut pas dire "Allez hop, lingerie maintenant !"après 10 minutes de portraits classiques.

Quand la modèle est vraiment à l'aise, vous pouvez même la faire grimper dans un arbre. Thumbs up !
 Ceci étant dit, j'espère que cet article vous aidera à structurer vos séances avec des particuliers, ou que vous vous renconnaitrez dans mes descriptions. Mon dernier conseil : éclatez-vous, profitez de chaque minute.

Talk soon,

J.

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mercredi 26 février 2014

J'ai testé pour vous.. le CELPIP

Cher lecteur, 
Si tu lis ceci et que tu n'as aucun intêret de faire une demande de Résidence Permanente (RP pour les intimes) au Canada, spécifiquement pas Québec, tu peux zapper cet article. Je l'écris surtout car quand j'ai cherché des témoignages, je n'en ai pas trouvé. Au moins, ça en fera un ! 
Si tu le passes avant le 31 mars 2014, ça te concerne. Pour après, ça te concerne aussi, mais plus pour mon ressenti que le test lui-même, qui apparemment change.
Amicalement, 

Bonnie

Salut à toi futur RPiste (non sans encombres, larmes et dollars)

 Voici un petit témoignage qui j'espère te sera utile si tu veux entamer cette belle procédure qu'est l'Expérience Canadienne afin de poser ton boule définitivement au Canada. 

Vois-tu, il va falloir que tu fasses un test de langue pour joindre à ta demande histoire de donner encore PLUS d'argent au gouvernement Canadien. Oui, c'est inévitable, même si machine te dit que elle, en 2007, c'était pas son cas. Ça a changé voilà. De là, tu as le choix entre prouver que tu parles Français ou Anglais. Où que tu habites. (Peut-être pas Québec, parce qu'ils font jamais rien comme les autres, je parle pour l'Ontario)

Il serait effectivement plus facile de prendre le test de Français, histoire de t'assurer des points. Si donner 440 dollars (+ taxes ?) à l'Alliance Française te fait plaisir, pour prouver que toi, citoyen Français, parle Français, be my guest, tu peux passer ton chemin. En plus, tu dois attendre 2 mois pour avoir tes résultats. DEUX MOIS.

Si comme moi, ça te fait mal au postérieur, surtout que tu parles anglais depuis un moment, j'envisagerais le test d'anglais moins coûteux (280$ taxes incluses début 2014). Le but du test étant de voir tes compétences linguistiques en parlant, écrivant, lisant et écoutant. Rien de trop sorcier.

Te voilà face à deux options : 

#1 l'IELTS : (International English Language Testing System). Passable que tu sois en France ou au Canada, une journée d'examen, avec un oral avec un jury. Tu pourras trouver des témoignages de gens qui l'ont passé facilement, car international. Je ne l'ai cependant pas choisi, car..

#2 le CELPIP : (Canadian English Language Proficiency Index Program) est un test Canadien -comme son nom l'indique- qui se fait en maximum 3 heures. Il est entièrement informatique, même la partie orale. Très légèrement moins coûteux que le IELTS, avec un site beaucoup plus clair, j'ai opté pour celui ci. Tu auras tes résultats en ligne après 8 jours ouvrables, et la version papier quelques jours après.
Je te livre maintenant mes impressions.

Parlant anglais depuis 2 ans maintenant, je ne m'inquiétais pas trop, mais ça veut pas dire que y aller les mains in the pockets soit la meilleure idée du monde. Dans le cas de l'expérience Canadienne, il te faudra passer la version "Générale" du CELPIP. 

Après avoir souscris en ligne sur leur site, (prévois quand même un ou deux mois à l'avance), ils t'enverront un ticket à imprimer par mail avec tes codes et détails. Clair, net, précis. Pas besoin d'envoyer des photos, c'est eux qui la prennent. Pas besoin d'un dossier papier (*grincement de dents* comme l'Alliance Française. J'ai un peu de mal avec l'AF.) tout est en ligne. C'est beau, ça prend 10 minutes. 

Concernant la préparation, c'est plus difficile de trouver des livres sur le CELPIP que l'IELTS. Comme c'est un test Canadien, les ouvrages sont moins présents contrairement à un test international. Le site du CELPIP te proposent différent matériaux pour étudier, ce que je recommande fortement. 

J'ai ainsi acheté une version en ligne de 2 tests complets. Histoire de se familiariser avec l'interface et la gestion du temps. Puis surtout, la difficulté du test. 
Concernant celle-ci, j'ai été quand même agréablement surprise. Des exercices de grammaire, des images à décrire oralement ou en répondant à des questions, des questions sur différents textes et deux petites rédactions (de lettres : informelle et formelle). La difficulté m'a fait penser au lycée. 

Ils t'envoient un petit rappel quelques jours avant par mail de où, quand tu passes ton test avec ton tickets. Le jour J, il faut arriver 45 minutes en avance au lieu du test, avec ton passeport valide (pas de photocopie) et ton ticket. Tu signes deux trois trucs, ils te prennent en photo, ils t'escortent à ton ordi et tu testes ton micro/écouteur. Tu n'as pas le droit d'avoir quoi que ce soit avec toi, ils fournissent papiers, crayons. Et après c'est parti !

Les ++ : c'est rapide et efficace. Tu pars quand tu as finis. Si tu t'es familiarisé avec l'interface via leur truc d'entrainement, c'est plutôt simple.

Les -- : la partie orale. Si parler à un ordi c'est pas très évident, ça l'est encore moins quand tout le monde parle en même temps. Garde bien tes écouteurs tout le long du test, histoire de couper le son (ils le coupe d'ailleurs plutôt bien, ce sont des gros casques)

Voilà. Bonne chance !

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lundi 10 février 2014

Notre appartement Torontois

Avec l'Homme, voilà plus d'un mois que nous avons emménagé dans notre nouveau cocon. On essaye de faire des petits changements une fois par mois (comme la sirène des pompiers. Non en fait, comme le chèque de paye.). Enfin, je dis "nous", l'Homme il s'en tamponne un peu tant que je peins pas la baraque en rose Barbie.

Du coup, j'avais envie de faire un petit truc légèrement différent de d'habitude parce que j'adoooore visiter chez les gens via la blogosphère. Et que l'appart commence à prendre forme.

Sans plus attendre, voici une petite micro visite de notre chez nous :





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mercredi 5 février 2014

Ces choses que je fais depuis que je suis à Toronto


Voilà presque un an que j’ai posé mes valises dans la neige Canadienne. J’ai vu défilé les quatre saisons (enfin l’hiver bouffe un peu le printemps quand même), j’y ai mes habitudes, les rues de Toronto sont devenues plus ou moins familières, j’ai déménagé une fois, mes mots british ont pratiquement disparus.
 
Le tout s’est fait doucement mais sûrement. A tel point que quelques fois, je suis surprise de penser à ma vie Française, et ses habitudes que j’ai remplacé par des nouvelles, qui je dois dire, me conviennent beaucoup mieux. 
 Sans plus attendre, voici certaines frasques qui font maintenant parties de mon quotidien.

#1 Je vais acheter du lait à 23h. Ici, certains magasins sont ouvert H24. Médicaments, et épicerie sont donc dispo constamment. C’est clair que ça change du Champion qui ferme à 19h (ça existe encore d’ailleurs Champion ?). Je bénis ces magasins quand je viens de me brûler la main sur la plaque, qu’on est dimanche et qu’il est 22h. 
#2 Je mets des jupes constamment et tout le monde en a rien à carrer. En un an ici, je ne me suis JAMAIS pris de réflexion ou de regard louches suite à la façon dont je m’habille. Ça rejoint le « je sors sans maquillage et je m’en fous. Et les autres aussi. » Je ne l’aurai jamais fait à Paris. No judgement = freedom.
#3 Je mets des bottes en caoutchouc. Oui vous avez bien lu. Bon, qu’on se rassure : pas la version Point Vert (ça existe toujours Point Vert ?), une plus jolie version, mais quand même, ce sont des bottes en caoutchouc.  LE anti-fashion de la mort qui tue, limite sur le podium avec les sandales/chaussettes. Et figurez-vous que, quand il y a 15 cm de neige, tu t’en tapes d’être fashion, tu veux tes pieds secs. Et tout le monde a d’ailleurs la même conception des choses : la pratique avant l’apparence.
  
#4 Quand je vois qu’il fait -10°, je me dis qu’il ne fait pas froid et j’ai d’ailleurs trop chaud avec mon gros manteau conçu pour -20. Du coup, c’est mon manteau Parisien qui ressort et il est largement suffisant. Pourtant, je ne me suis pas transformé en Yéti.

#5 Je cuisine beaucoup plus. À défaut de ne pas trouver ce que je veux, je le fais moi-même. Je me rends beaucoup plus compte de la malbouffe qui règne ici, et je crois que je n’ai jamais mangé aussi sainement. (Sauf quand j’habitais chez papa/maman enfin !) Je me tourne de plus en plus vers le naturel, étant témoin du ramassis de cochonneries que les gens ingurgitent dans leur quotidien.
 
#6 J’ai vu un nombre incalculable de gens pas bien dans leurs têtes. Je ne sais si c’est parce que Toronto est censé être le centre de l’univers, mais je n’ai jamais vu autant de gens dérangés. Entre un qui s’arrête pour manger des feuilles, et l’autre qui, au supermarché, berce son caddie vide en chantant une berceuse, je me dis que le froid a du leur congeler quelques neurones. Heureusement qu’ils sont plus ou moins inoffensifs. Et là encore, tout le monde s’en tamponne.

 #7 J’entends des expressions Québécoises et je ne comprends pas leurs significations. J’attends toujours qu’on m’explique le « swing la bacaisse dans le fond de la boite à bois »
 
#8 Je trouve que le hockey est super violent, mais les fans sont beaucoup plus civilisé que les gugusses qui trainent dans les stades de foot.
#9, last but not least : je ponctue mes phrases de "eh"

Bisous, bisous !
J.

PS : au fait, je souhaite un bon courage à tous ceux qui entament la procédure des PVT Canada...





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mardi 28 janvier 2014

Chère France, tu n'es pas prête de me revoir.

Chère France,

Immigrée depuis 2 ans maintenant, c'est ta ville de Paris qui m'a poussée à mettre les voiles. Toi qui est un beau pays pleine de bonnes valeurs, je n'en pouvais plus des gens qui font la gueule, des gros pervers qui regardent les femmes comme des bouts de viande, de ton insécurité grandissante et ton métro dégueulasse.
Tu vois, à l'étranger, on a toujours cette réputation de classe, légèrement snobinarde sur les bords, mais c'est pas grave, on a le droit apparemment. Ce qui, je ne vais pas te mentir, me donnait une bonne fierté patriotique quelques fois.

Mais voilà, France, depuis 1 an et demi, je me demande sacrément ce que tu fabriques.

Maintenant, je peux te dire que je ne me sens plus Française. Je n'appartiens plus à tes groupes de gens détestables qui se plaignent constamment, qui sont beaucoup trop nombreux à mon goût. Cette haine mutuelle contre tout et n'importe quoi. Tu ne peux pas savoir comme ça me fait de la peine de voir tes problèmes qui grandissent sans arrêt. Les Français n'ont plus cette réputation de classe, qui nous allait bien pourtant.

Tu sais, ici, je te raconte aux jeunes femmes qui s'en vont à Paris, le coeur sur la main, les paillettes dans les yeux. Je leur explique de ne faire confiance à personne et de faire attention à ces gros pervers, car je sais qu'elles vont y avoir droit, jolies et innocentes comme elles sont. Je leur brise un peu leur rêves de Paris pour ne pas qu'elles soient trop déçues.

Je tiens toujours à toi, France. J'essaye de discuter avec des gens qui n'ont pas perdu tes belles valeurs. Je ne renierais jamais mes origines. Une partie de moi restera toujours fière d'être française. Mais ça devient de plus en plus dur. Et surtout, je ne suis pas prête d'y remettre les pieds définitivement, Dorénavant, ce sera en vacances familiale, ou pour visiter ton beau patrimoine uniquement.

Ne m'en veux pas. Je sais que tu patauges bien dans la semoule en ce moment mais je me suis trop habituée à d'autres valeurs beaucoup plus humaines. Et je ne peux plus faire marche arrière.


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