vendredi 7 décembre 2012

Les joies des Working Holiday Visa

ou : comment Juliette a disparu de la surface planétaire pendant 3 semaines, a failli entrainer une suite d'infarctus dans sa famille provoquant la haine (et les insomnies) de chacun.

Qu'on soit bien clair : pour tout ceux qui veulent partir au Canada pour y travailler, et qui, après avoir vu un reportage sur TF1 qui dit "Machine est partie avec un programme Vacance-Travail" et passe à sa vie merveilleuse et sans souci, je dis stop. Qu'on arrête de nous peindre l'obtention du Permis Vacances-Travail (PVT pour les intimes) avec du rose bisounours et des paillettes, car dans la vraie vie, c'est plutôt ça : 

Exactement. Tout nu dans les blés. Enfin, vous avez l'idée quoi.
Explication/minute culture : 
Le PVT est issu d'un accord Franco-Canadien, basé sur le "premier arrivé, premier servi", qui en gros, offre des milliers de visas d'un an pour partir au Canada, sans offre d'emploi, et être autorisé à travailler (ou pas, à toi de voir, si tu veux glander et élever des caribous, tu peux aussi). Cette année, le quota était de 6500 visas environ.
L'idée, c'est de rester à l'affût pour la date, qui n'est évidemment pas donnée en avance petits malins, et le jour-J, accélérer la cadence, remplir les milliards de papiers et poster tes espoirs dans ta boite aux lettres le plus vite possible, histoire d'être parmi les premiers et donc, de garantir ta place.

Voici une image explicite de ce qu'il s'est produit cette année :

it speaks for itself
Et oui, il a fallu seulement 50 heures et 12000 dossiers pour que les quotas se stoppent, que l'ambassade dise "ARRETEZ MES BIQUETS ON NAGE DANS LA CHOUCROUTE ICI". Faites le calcul, 6000 visas, 12000 personnes. Il ya donc eu deux situations :

-tu as réussi à envoyer ton dossier avant leur message, tu as donc une chance que ton dossier passe.
-c'est trop tard, tu t'es fait niqué. (oui, désolée. Pas d'autre mots.)

Chanceuse que je suis, du moins au début, je suis rentrée dans cette première catégorie après 4 heures au téléphone avec Môman, un remplissage de dossier à 1 heure de matin, une erreur rectifiée, et une première crise cardiaque évitée de peu.

Après, ben.. tu attends. Et tu scrutes les sites internet comme une parano, tel que PVTistes.net (qui font un boulot formidable face à tout nos déboires qui frôlent les suicides collectifs), pose 46000 fois les mêmes questions (c'est long pour recevoir l'accusé de réception ? Et après ?), tu essayes de comprendre la logique des traitements de dossier (Machin l'a envoyé après moi et a déjà son mail, ça craint du boudin?), tu tombes sur les tout premiers qui disent "stressez pas les gens, je l'ai eu moi, après 2 jours ! Vous en faîtes pas ! RELAX !" (je HAIS quand on me dit ça, soit dit en passant.), ce qui part d'une bonne attention, mais qui te donne juste envie de leur faire manger des parpaings, car oui, il est facile de dire d'arrêter de stresser quand on a plus de raison de le faire.
Le pire, parmi les effets secondaires, est celui de tuez-moi-je-peux-rien-faire-hormis-attendre. Oh oui, ce sentiment d'impuissance t'est familier ? Je compatis.

La parano ne cesse de s'accentuer suite aux autres qui reçoivent leurs mails, leur paiement, leur visa, leur machin, alors que toi, ta boite email s'annonce aussi vide que le Grand Canyon.

Je souhaite donc un GROS BON COURAGE à ceux qui attendent toujours, et oui, vous pouvez râler envers tout le monde, j'ai décrété que c'était autorisé, parce que tant de stress c'est pas humain. (Ne faîtes quand même pas manger des parpaings aux chanceux du début, ça part d'une bonne attention)

PS : j'ai un peu abandonné le PVT pour ma part. Étant "neufarde", j'ai reçu l'AR longtemps après mon envoi, pas d'AC en perspective, il me semble que mon dossier comporte des erreurs. Voilà voilà.
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